Le cycle de l’Âme : une évolution permanente grâce aux incarnations
Certes, notre Âme cherche à évoluer en permanence, mais pourquoi est-ce aussi compliqué ? et aussi long (souvent plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires) ?
En fait, tout se joue au niveau de l’incarnation. Et, comme c’est bien souvent le cas, le problème et la solution sont étroitement liés. Car cette incarnation est à la fois le meilleur (en fait, le seul) moyen pour l’Âme d’évoluer, et l’obstacle majeur à son évolution !
En effet, une fois incarnés, nous sommes totalement et pleinement dans la densité, dans la matière. Nous sommes conscients de notre corps physique, de nos émotions, de nos pensées, et tout ce que nous expérimentons dans ce corps nous occupe tellement que nous en oublions notre nature spirituelle. Nous nous « débranchons » de notre Âme, nous nous identifions totalement à notre corps, créant ainsi un sentiment de solitude bien souvent insupportable. Et c’est là, bien souvent, que les ennuis commencent : nous nous sentons seuls, pas ou peu importants, et nous cherchons par nos comportements à trouver cette importance qui semble nous faire défaut, à attirer cet amour qui semble cruellement absent. Présence envahissante, besoin de domination, pression, sentiment de responsabilité vis-à-vis de l’autre (responsabilité de son bonheur, responsabilité de son malheur…), dévalorisation, inhibitions… autant de manifestations de cette recherche effrénée de l’amour, de l’importance et de la considération que l’on imagine pouvoir trouver dans nos comportements et nos actions. Et bien sûr, cette plongée dans la matière ne permet pas à notre Âme d’évoluer, bien au contraire…
Alors qu’en réalité, tout ce dont nous avons besoin : l’amour, la lumière, la connaissance, la considération… est déjà présent, au fond de nous-mêmes. Tout est là, dans notre Âme. Et puisque notre Âme est reliée à la Source et aux autres Âmes, nous sommes loin d’être seuls ! Et notre Âme nous le dit, elle nous le crie, elle nous le hurle, et nous avons toutes les peines du monde à l’entendre car, bien souvent, nous ne l’écoutons pas. Douleurs, maladies, deuils, dépression, séparations, émotions envahissantes et récurrentes, peurs, pertes d’emploi, difficultés financières… sont autant de manifestations de notre Âme qui s’exprime, qui nous dit ce dont elle a besoin, qui nous dit ce qu’elle attend de nous. Et moins nous l’écoutons, plus elle hausse le ton !
Alors, si nous voulons limiter les inconforts physiques ou émotionnels, écoutons-là ! Accueillons d’abord toutes ces manifestations pour ce qu’elles sont : des messages à entendre et des opportunités pour évoluer. Remercions-les, même (et surtout) lorsqu’elles sont inconfortables à vivre, et utilisons ces occasions pour nous libérer de nos peurs et de nos croyances limitantes, pour expérimenter l’amour inconditionnel et le détachement, pour apprendre à s’aimer et à avoir confiance en nos propres capacités (qui, ne l’oublions pas, sont les capacités de notre Âme, donc de la Source, donc infinies), pour nous reconnecter à notre puissance, pour oser être nous-mêmes… bref, pour grandir et pour faire évoluer notre Âme.
Il est important de saisir chacune de ces opportunités dès qu’elles se présentent, car notre Âme sait ce qu’elle a besoin de travailler et elle ne fera aucune impasse : si nous n’entendons pas un sujet, ou si nous le rejetons, il reviendra, sous différentes formes, dans cette vie ou dans les suivantes. C’est ainsi que certaines expériences se répètent de vie en vie, semble-t-il éternellement, ce qui peut donner lieu à de mauvaises interprétations de la notion de karma, parfois confondu avec une forme de fatalité. Mais cette répétition n’est pas sans fin : elle dure jusqu’à ce que l’on entende le message et que l’on évolue en conséquence. Et ainsi, de vie en vie, notre Âme progresse vers la lumière et la sagesse qui, à terme, lui permettront de retrouver le chemin de la Source dont elle est issue.
Ce cycle de l’Âme peut être représenté, schématiquement, par une spirale : chaque boucle de la spirale correspond à une incarnation, et à chaque nouvelle incarnation nous recommençons à peu près le même cycle, mais sur un plan légèrement différent de l’incarnation précédente, car nous profitons de ce que nous y avons appris. Ainsi, d’incarnation en incarnation, l’Âme progresse. Certes, il peut arriver que pendant une, ou plusieurs, ou même de nombreuses vies, nous n’avancions pas ou très peu : nous sommes sourds aux messages et aux besoins de notre Âme, la spirale « s’écrase » alors sur elle-même, les boucles se répètent sans progression. Ce phénomène est courant, presque normal, tant qu’il ne dure pas trop longtemps. Il appelle alors un « réveil spirituel » qui permettra de revenir dans une spirale en expansion, dans l’évolution de notre Âme.
Notre seule responsabilité, en tant qu’Être incarné, est de permettre l’évolution de notre Âme. Nous en avons les moyens, les ressources, les opportunités, toutes les conditions sont réunies pour cela. Il nous suffit de l’accepter, de l’intégrer, de trouver les techniques, les pratiques, les modes de vie qui nous correspondent et qui nous permettent de communiquer avec notre Âme et d’en faire une habitude, un automatisme, une « seconde nature », ou plutôt devrais-je dire une « première nature » car il s’agit de notre nature profonde, réelle !